Jardin de la peur
(exprimé par des dessins de monstres)
Quand les monstres s'expriment
Et remplissent des feuilles blanches.
Quand l'angoisse et la mort
Explosent dans mes doigts
C'est la grâce d'une source
Qui jaillit du désert.
Si la peur est ma vie
Que la peur me transperce
Et proclame sa puissance.
Démons écroulés qui ricanent
Et qui pleurent. Crevasse ou délire
C'est la peur qui dessine
Et traverse l'horreur.
C'est la peur qui éclate et qui brûle.
Elle réveille comme un cri
Sur la feuille endormie
Un étrange dépassement.
Il sauve et libère
Et proclame l'existence
De mes jardins dévastés.
C'est lui qui permet d'accepter la blessure
Et la présence inexorable d'une vérité sans espoir.